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Le POINT DU MARI... une mutilation génitale dont on parle peu !
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  • Photo du rédacteurMama Sista Doula

Le POINT DU MARI... une mutilation génitale dont on parle peu !


LORSQU'ON PARLE DE MUTILATIONS GÉNITALES, TOUT LE MONDE PENSE À L'EXCISION, ET À L'AFRIQUE

...

MAIS PERSONNE NE PARLE DU "POINT DU MARI", QUE SUBISSENT POURTANT ENCORE DE NOMBREUSES FEMMES, EN OCCIDENT AUSSI.

C'EST AUSSI UNE MUTILATION !


Le fameux "point du mari", c'est une pratique visant à rendre l'entrée du vagin plus serrée / étroite grâce à une suture du périnée après l'épisiotomie.


Le but de cet acte serait, plus ou moins intentionnellement, de rendre l'acte sexuel plus plaisant pour le conjoint.


Cela est fait par le professionnel de santé SANS le consentement de la femme.


C'est donc illégal au regard de la Loi (consentement libre et éclairé nécessaire)


Le «point du mari » c’est aussi quand un praticien décide de faire quelques points de suture, alors que la femme n’en a pas véritablement besoin. Le praticien décide de suturer « juste au cas où » .

Cet acte n’est alors pas réalisé pour le bénéfice de la patiente, mais plutôt de façon préventive.

Le hic, c’est que cela peut avoir des répercussions qui sont loin d’être anodines


Souvent, la femme s'en aperçoit après les faits, à cause des douleurs qu'elle ressent après cicatrisation, et d'autant plus durant les rapports sexuels.

Ceux-ci deviennent insupportables.


Elle se tourne alors vers un professionnel de santé, en lui expliquant ses douleurs intenses.

Certains minimisent ses dires en lui conseillant d'user de douceur et/ou de lubrifiant.

Les professionnels de santé à l'écoute commenceront par examiner la zone concernée, puis se rendront alors à l’évidence de ce qui a été réalisé. Ils préconiseront alors peut-être une intervention pour RÉPARER la zone mutilée.

En plus des répercussions physiques, cet acte chirurgical inutile et douloureux, provoque des dégâts psychiques, émotionnels et relationnels importants.


Il s'agit d'une violation de l'intégrité de la femme, qui a subi un acte non consenti.


Les relations sexuelles deviennent douloureuses et peuvent aggraver le traumatisme causé par cette mutilation.


Parfois incomprises, certaines femmes se sentent seules et non-écoutées dans cette épreuve.

À l'instar de l'excision, la chirurgie réparatrice ne résout pas tous les problèmes.


Un accompagnement pluri-disciplinaire est important :


  • chirurgie

  • rééducation périnéale (par une sage-femme, un kinésithérapeute et parfois un ostéopathe formé pour ce qui est intrapelvien)

  • accompagnement psycho-émotionnel (sexothérapeute)

  • entourage bienveillant, non-jugeant et patient


N'OUBLIONS PAS LES FEMMES QUI SUBISSENT CET ACTE CONTRE LEUR GRÉ TOUS LES JOURS, ICI, EN FRANCE.


EN PARLER, C'EST SENSIBILISER LES FEMMES, LES CONJOINTS... MAIS AUSSI LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ.


LES CHOSES DOIVENT CHANGER !


Avant de proposer à une femme d’être (re)cousue, car rappelons-le, le consentement libre et éclairé est obligatoire légalement, le professionnel de santé devrait d’abord évaluer la nécessité de cet acte en utilisant une « balance bénéfices / risques ».

Évaluer la pertinence de ce choix serait la moindre des choses : il s’agit quand même de nos corps et de notre sexualité, non ?

NOS CORPS = NOS CHOIX

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